Contrôle des effectifs pour commencer.

Malgré 14 réponses positives, nous n’étions que 11 après l’arrivée des derniers retardataires. C’est aussi regrettable sur le plan sportif que s’agissant du mode de fonctionnement du club. Chacun peut être contraint d’annuler sa participation à la dernière minute, nous avons tous des obligations qui peuvent se révéler plus cruciales encore que la participation au match. Mais c’est quand même sympa de prévenir.

Contrôle de la balle ensuite.

Ceux qui y étaient s’en souviennent, et les autres ont pu le constater en regardant par la fenêtre du bureau du Président où ils avaient été convoqués inopinément, ou de la chambre de leurs enfants qu’ils devaient garder contre toute attente, ou de l’hôpital où ils avaient été appelés au chevet de leur grand-mère, bref, nul ne peut l’ignorer, il pleuvait pas mal au coup d’envoi, et il avait plu une bonne partie de l’après midi. Le terrain (synthétique) était donc trempé, et la balle fusait de manière imprévisible. On ne compte pas les contrôles ratés, les ballons qui semblent destinés au pied qui les attend, et qui passent à côté, au-dessus ou au-dessous, on ne sait pas très bien, mais qui en tout cas ne s’arrêtent pas. On ne les compte pas, sauf peut-être un, qui a un peu plus marqué les esprits que les autres, sans doute pour la raison que celui qui l’a commis portait un (superbe) maillot jaune fluo. Et qu’il avait droit aux mains. Et qu’il n’y a jamais personne derrière lui pour rattraper les choses. Ajoutons juste pour la défense de ce joueur (pourtant valeureux) que nous venions de changer de ballon, et qu’il n’avait pas encore pu se familiariser correctement avec le comportement cinétique du nouveau ballon.

Contrôle de ses nerfs enfin.

Révélons dès maintenant le score : 1 partout. Résultat plutôt logique au vu du déroulement du match. C’est Moussa qui a ouvert le score en première mi-temps, ils ont égalisé peu après dans des conditions que nous préférons ne pas commenter. Le problème est venu de nos relations avec l’arbitre. Il a pris quelques décisions discutables, dont une a en particulier frappé les esprits. Moussa est à la lutte sur un ballon en l’air avec leur goal, sorti de sa surface, sans aucun défenseur pour l’aider. Les deux sautent pour attaquer le ballon de la tête, et le goal s’étale en retombant et pousse un cri de douleur. De l’avis de tous (y compris certains adversaires interrogés après le match), il n’y avait pas faute. De l’avis de tous, sauf de l’arbitre, qui donne faute contre Moussa. Et nous prive donc d’un but décisif.

Plusieurs décisions de ce genre ont provoqué un agacement visible chez notre ami Cub, dont la patience était sans doute restée coincée dans les embouteillages. Heureusement nous sommes arrivés à la mi-temps sans trop de dégâts, et notre meneur de jeu, revenu à plus de sagesse, a promis de ne plus parler en seconde période. Promesse non tenue. Et gravement. Il a parlé, il a parlé mal, il a crié, il a pesté, et tout cela essentiellement vis-à -vis de l’arbitre. Même si l’ironie veut qu’il ait pris son carton jaune sur des propos qu’en fait il ne lui adressait pas. L’arbitre méritait-il des reproches, a-t-il pris de mauvaises décisions ? Peut-être. Mais lui crier dessus n’a pas arrangé les choses. Ce genre d’incident a nui à l’efficacité de notre collectif, et a un peu fait monter la tension. Un peu entre nous et un peu avec les adversaires. Reconnaissons que s’ils étaient globalement fair-play, il leur est arrivé peut être un peu trop souvent de tomber en poussant des cris de douleur que ne justifiait sans doute pas la réalité de la faute commise. La répétition de ces cris a inspiré à Kader l’une de ces fulgurances qui ont fait sa célébrité : « Mais c’est quoi ces cris ? C’est un accouchement ici ou c’est un match ? ».

Il a fallu plusieurs dizaines de minutes pour retrouver le calme dans les vestiaires, où des discussions philosophiques d’assez haute volée ont animé des échanges fournis. Citons quelques unes des questions qui ont fait débat :
- L’incompétence est-elle acceptable, doit-elle être sanctionnée, ou les incompétents ont-ils le droit comme les autres de vivre et d’arbitrer des matchs de foot loisir ?
- Est-il vraiment interdit de s’adresser à l’arbitre, alors que l’on peut s’adresser même à Dieu ? (la réponse à cette question dépendant probablement de ce que l’on dit à l’un et à l’autre, et de la manière de le lui dire).
- Est-il légitime de considérer que la fin du championnat de L1 a marqué la défaite du PSG alors qu’il a fini 2ème et que l’OM a peiné à se maintenir dans la première moitié du classement ?

Cette dernière question a été lancée pour aiguiller la conversation vers des terrains plus calmes. Sans réel succès. Car en fait, l’OM, tout le monde s’en fout.

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