En première mi-temps, le match est relativement équilibré. Si la possession de balle penche plutôt de leur côté, les meilleures occasions sont pour nous. Il est à noter que techniquement et physiquement, nous avons largement rivalisé avec nos adversaires. A la dixième minute du match, sur une inspiration italienne, Franck "Miloslav Mecir" voit son centre contré... qui atterrit dans le but du gardien adverse légèrement avancé. A l'instar du Milan des années 90, le Panthéon mène au score sur une non-action auréolée de réussite. A la mi-temps, le score est de 1-0 pour notre équipe. Nous remarquerons la prestation tout-à -fait recevable du mec qui a le maillot de Marc dans le but. (Aurait-il enfin trouvé sa place sur le terrain ?)



Après avoir éclaboussé la première mi-temps de tout son talent, le mec avec le maillot de Marc a posé sa candidature pour une place sur le terrain. Cédric s'est proposé... mais compte tenu de son gabarit et craignant les lobs, nous avons collégialement retenu une autre alternative : j'ai finalement enfilé la tunique de gardien et les gants. Mal m'en prit. Dix minutes et trois actions plus tard, j'avais encaissé trois buts de martiens (dont deux lobs), qui nous ont laissé penser que les compagnes des buteurs n'étaient vraisemblablement pas des modèles de vertu. Après cet intermède douloureux, j'ai cédé la place à d'autres, plus en réussite que moi dans les buts. Mention spéciale à Claude.



A 1-3, l'équipe du Panthéon ne s'est pas désolidarisée. Luis dirait que "nous avons su fournir du bon jeu", Anigo aurait été davantage métaphorique "on a sorti les couilles". Bref, sans se décourager, notre défense a assuré, notre milieu a construit et nos attaquants ont appelé. C'est l'instant choisi par Jérome... ou plutôt Jérôminho pour nous gratifier d'un très beau geste, le coup du sombrero sur le gardien. Certains d'entre nous ont même espéré qu'il pousserait ensuite le ballon de la tête... mais il l'a laissé finir sa course dans les filets. 2-3 au tableau d'affichage. Après un premier but très italien, un second très brésilien.



A 2-3, le jeu s'accélère. On assiste à beaucoup de contre-attaques de part et d'autre. L'arbitre (un des leurs) siffle un hors-jeu imaginaire absolument scandaleux de Franck... Et comme souvent dans ce genre de circonstances, "à ce niveau-là , ça se joue sur des détails", les Fourb Seasons prennent l'avantage : 2-4 en leur faveur à quelque 10 minutes du coup de sifflet final.



Mais les ressources morales du Panthéon sont inépuisables : nous continuons à pousser, pousser et pousser. Après la roulette du mec qui a le maillot de Marc, nos banderilles se font de plus en plus dangereuses. Désireuse de donner à son adversaire un panorama varié de ses racines footballistiques, l'équipe du Panthéon est revenue à la marque sur une reprise de Christophe très hollandaise, qui nous a rappelé l'espace d'un instant la magie d'un Van Basten.



3-4 : il ne reste plus qu'une poignée de secondes à jouer. Le Panthéon poursuit sa domination territoriale... et sa pression psychologique sur l'arbitre pour grappiller quelques minutes additionnelles. Dernière action du match. Corner du mec qui a le maillot de Marc remis en corner par le gardien. Re-corner du même homme et reprise de la tête de ben pour un 4-4 phénoménal. Notre fighting spirit britannique, notre jeu de tête à l'anglaise et notre fair-play légendaire (modulo les coups de boule que nous aurions bien aimé distribuer à l'arbitre et à 2-3 de leurs joueurs) n'ont pas été sans rappeler le grand Manchester United de 1999.



Bravo à toute l'équipe pour ce 4-4 méritoire et encourageant. Rolland Courbis dira "qu'il y a de la qualité dans cette équipe" et qu'"il voudrait bien qu'on lui enlève les menottes pendant l'interview".