Football et théologie
Par MAL, vendredi 7 octobre 2016 à 18:21 :: Saison 2016-2017 :: #628 :: rss
Le Panthéon a remporté lundi 3 octobre sa première victoire de la saison, et même de la saison dernière puisque nous n'avions connu que la défaite depuis mai 2015.
Il se trouve que ce lundi était aussi la date du nouvel an juif. L’un d’entre nous, plus ou moins concerné par ce calendrier, a donc cru bon de fanfaronner dans les vestiaires en faisant remarquer que le Panthéon avait connu plus de victoire en ce jour de Roch Hachana (« tête de l'année » en hébreu) que pendant tout le mois du Ramadan. L’une des vertus de notre équipe étant que nous pouvons nous permettre ce genre de plaisanterie sans crainte qu’elle soit mal accueillie par les uns ou les autres.
Ce qu’ignorait ce petit rigolo, c’est que le nouvel an musulman était également célébré à cette date. Et on comprend mieux alors notre victoire. Le dieu des juifs ne peut pas être assez puissant pour nous faire gagner un match à lui tout seul. Ouvrir la mer rouge pour faire sortir les hébreux d’Egypte, ok, mais faire gagner le Panthéon FC c’est une autre histoire. Il fallait bien l’aide d’Allah pour accomplir ce miracle.
Cette union divine fait écho au nom de notre club puisque Panthéon vient de l’adjectif grec πάνθειον (pan theion) qui signifie « de tous les Dieux ». Et le Panthéon de Rome par exemple était un temple dédié à toutes les divinités de la religion antique.
Mais, me direz-vous, cette histoire fait bien peu de cas des chrétiens, des bouddhistes et des hindouistes (sans compter les animistes). J’en suis bien d’accord. Mais leurs dieux n’ont qu’à se manifester de manière convaincante le moment venu. Si nous remportons une victoire le jour de Noël nous n’hésiterons pas à glorifier (et remercier) notre père qui êtes aux cieux. Pareillement nous attendons que Bouddha, Vishnou ou Shiva nous donnent un coup de main dans un match difficile pour leur exprimer notre respect.
Certains athées ont déjà mis en doute la dimension divine de notre victoire, qui n’a été obtenue que par forfait. Reconnaissons effectivement que le côté miraculeux est plus pauvre dans ces conditions que si nous avions effectivement battu nos adversaires sur le terrain.
Mais on peut quand même rêver.
Et on peut surtout se réjouir de l’éclectisme harmonieux qui règne dans notre équipe, puisque cohabitent en son sein et dans la joie non seulement des pratiquants de diverses religions mais aussi des supporters du Mouloudia Club d’Oujda, de l’OM ou de grands clubs européens (Naples et le PSG par exemple).
Commentaires
1. Le dimanche 9 octobre 2016 à 10:50, par Lass Diarra
2. Le lundi 10 octobre 2016 à 15:26, par faut être précis
3. Le mercredi 12 octobre 2016 à 00:16, par MAL
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