Panthéon Football Club

Nous sommes nombreux à passer nos soirées de lundi d’étrange façon : qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, nous bousculons nos rendez-vous de fin de journée pour partir à la recherche de stades fantomatiques, perdus dans des banlieues blêmes, où des Algeco gelés tiennent lieu de vestiaires. Après avoir revêtu une tenue oranje dont l’esthétique peut faire débat, nous jouons un match de foot qui se termine le plus souvent par une défaite. Puis ce sont les douches bas débit, rarement chaudes et plutôt exigües (ce qui ne plait pas à tout le monde).

Certaines de nos épouses nous demandent pourquoi nous nous infligeons cette épreuve hebdomadaire. Les autres, celles qui ne posent pas de questions, croient sans doute qu’il s’agit là d’un alibi assez imaginatif pour dissimuler des activités inavouables (mais elles préfèrent ne pas briser l’illusion, comme ces enfants qui décident de croire au Père Noël une année de plus).

Pour celles qui y croient comme pour celles qui n’y croient pas, voici donc ce qu’est le Panthéon FC et pourquoi nous l’aimons tant.

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La présentation du Panthéon FC qui figure sur ce site depuis sa création a perdu de son actualité, une remise à jour s’impose.

On pouvait lire dans cette présentation que le Panthéon « persévérait dans la défaite ». Ce constat résigné couvrait plusieurs années, pendant lesquelles le club avait fini dernier de son championnat avec une remarquable régularité, affichant parfois sur les 20 matchs officiels de la saison une seule victoire, ou même moins.

Ces temps sont révolus.

La raison en est une modification du mode de recrutement. Un noyau de l’équipe s’était constitué, au tournant du siècle, autour d’une société fort estimable (notre sponsor actuel, gloire à lui), qui opère dans le monde de la finance. Le renouvellement des effectifs se faisant par relations, les nouvelles recrues restaient dans ce même périmètre socio-professionnel et l’équipe était donc majoritairement constituée de banquiers (pour le dire simplement).

Et la plupart d’entre eux ne rajeunissaient pas.

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Le Panthéon FC est un club de football qui pousse l’amateurisme jusqu’à son paroxysme.

Engagé dans le championnat de football loisir de la Ligue de Paris-Ile de France, il force l’admiration de ses adversaires par la détermination avec laquelle il persévère dans la défaite. Il est également apprécié pour son grand esprit sportif. Là aussi le paroxysme n’est pas loin : considérant que l’entraînement est la forme première du dopage, il pousse la vertu jusqu’à en bannir la pratique. Ce qui n’est peut-être pas sans lien avec des résultats plutôt en-dessous de la moyenne (comme quoi la vertu n’est pas toujours récompensée).

Organiser la vie du club, c’est à dire essentiellement faire en sorte qu’il se trouve à peu près 11 joueurs présents pour chaque match, n’est pas une mince affaire. Le Président du Club a reçu pour cela le soutien du trésorier et gardien de but de l’équipe. Utilisant Internet pour communiquer avec ses coéquipiers, ce dernier a pris l’habitude de leur faire part également des résultats des matchs, et de leur déroulement.

Ces échanges, qui constituent en quelque sorte la chronique du Panthéon FC, ont été repris ici.

Pour en améliorer la lisibilité, certains messages ont été remaniés, mais tout ce qui est évoqué est exact.