Nouvelle technique du hors-jeu
Par MAL, mardi 12 juin 2007 à 22:55 :: Saison 2006-2007 Retour :: #246 :: rss
Nouveau match contre la sympathique équipe de Kro lundi, et nouvelle victoire. Nous avons assez nettement maîtrisé les débats. Notre victoire est donc logique, mais l’ampleur du score l’est peut-être moins : 3 buts à 1, ce n’est pas très cher payé par rapport à notre domination (je le dis sans prétention).
Une illustration : notre valeureux gardien n’avait pas encore touché le moindre ballon après un quart d’heure de jeu, alors que le score était de 1 – 0 pour nous. Cela dit, il n’avait toujours pas touché le moindre ballon après 20 minutes de jeu, alors que le score était de 1 – 1.
Mais leur but, un coup franc magistral sous la barre, devait être à peu près leur seul tir cadré de la partie.
Si notre domination ne fut pas plus fructueuse, nous le devons certes aux aléas traditionnels (manque de réussite de nos attaquants, très bon match de leur gardien), mais aussi à une très grande efficacité de leur part dans la mise en œuvre du hors-jeu, en particulier au niveau de la coordination.
Mais pas au sens où on l’entend traditionnellement.
On le sait, la clé du succès pour une défense qui joue le hors-jeu, c’est un parfait alignement des défenseurs. Cela impose un parfaite coordination dans le mouvement des défenseurs, précisément dans leur montée, juste avant que la passe ne soit adressée à l’attaquant adverse.
A ce schéma traditionnel ils en ont substitué un autre, qui s’appuie toujours sur une parfaite coordination dans les mouvements des défenseurs, mais qui se situe à un autre moment : juste après que l’attaquant adverse a reçu la passe.
Le schéma idéal est le suivant : au moment précis où l’adversaire part au but, libre de toute opposition, les défenseurs s’arrêtent net et lèvent le bras d’un même geste, pendant que l’un d’entre eux (celui qui semble être leur chef), crie « hors-jeu !». A ce signal, leur gardien passe d’une position où il était prêt à bondir à une posture plus relâchée, les bras ballants. Il fait ainsi comprendre à notre attaquant que s’il veut marquer dans le but vide il peut toujours, mais qu’il n’en sortira pas grandi.
On peut dire qu’ils ont réussi ce mouvement parfait à plusieurs reprises au cours du match.
A signaler aussi une variante de cette stratégie, qui se situe elle carrément une fois que le but a été marqué. La coordination s’étend alors à toute l’équipe, regroupée dans leur surface à l’issue de l’action : aucun joueur n’exprime la déconvenue du but encaissé, et tous disent « hors-jeu », sur un ton qui n’est même pas très revendicatif, tant il s’agit d’un constat évident.
On l'a deviné, il n’y avait clairement pas hors-jeu sur l’action en question.
Autre figure de style assez efficace, visiblement travaillée à l’entraînement : pendant un duel avec un adversaire, ou juste à la sortie de ce duel, le joueur prend le ballon à la main et le pose à terre en disant « faute ! ». Dans une variante plus audacieuse, il dit carrément : « Main ! ».
Ils l’ont fait à plusieurs reprises, à chaque fois avec succès.
Disons le, nous n’avons quasiment jamais réagi. A cela plusieurs raisons sans doute. Mentionnons déjà la présence en attaque de Charles et Julien, nos deux jeunes recrues. Ils se sont sans doute laissés impressionner par la détermination des adversaires, et n’ont pas voulu, pour leur premier match à peu près officiel, être à l’origine d’un incident de jeu. En outre, ils venaient de passer l’épreuve de philo du Bac, et leur esprit était sans doute encore empreint de sagesse et donc de retenue.
De manière plus générale, nous avions tous envie de conserver la bonne ambiance du match, et les optimistes avaient peut-être déjà compris que ces petits riens ne nous empêcheraient pas de l’emporter.
Précisons quand même que c’est encore une fois un excellent état d'esprit qui régnait. J’ai volontairement grossi le trait pour faire rire les gens, mais tout cela était toujours très bon enfant, très amical, disons-le très « football loisir ». L’équipe de Kro reste bien la plus plaisante de toutes celles que nous avons rencontrées cette année. Et ce n’est pas seulement parce que nous en sommes à trois victoires et un nul.
Nos buteurs : Hicham, Damien et Selim (pour Selim je n’ai pas bien vu mais c’est ce que m’ont dit plusieurs témoins, dont certains dignes de foi).
Bravo à tous.
MAL
PS : je m’aperçois que j’ai oublié de faire un compte rendu pour le match de la semaine dernière.
C’est dommage, Pierre avait marqué un but.
Désolé.
Commentaires
1. Le jeudi 14 juin 2007 à 16:59, par Raymond D
2. Le mercredi 20 juin 2007 à 00:11, par Le supporter mystère
3. Le samedi 23 juin 2007 à 22:33, par MAL
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