Voici donc le compte-rendu de Pierre :

Au-delà du score (qui au ping-pong représente un « fanny »), je vous invite tous à considérer l’excellent état d’esprit de l’équipe du Panthéon, qui a su se mobiliser dans la journée de lundi pour composer une formation de 10 joueurs prêts à passer leur soirée en lointaine banlieue.

L’an dernier, à n’en pas douter, nous aurions certainement déclaré forfait pour un match de ce type. Cette année, mus par un irrésistible panache et une énergie inaltérable, nous avons répondu présents à l’appel de Bondy.

Le trajet en voiture à l’aller fut, n’ayons pas peur des mots, un véritable cauchemar. A l’image d’un David Vincent empruntant une route qu’il n’a plus jamais retrouvée, nous nous sommes perdus une bonne dizaine de fois, Mappy ayant fort mal rempli son rôle et la vingtaine d’habitants de banlieue ne connaissant pas le stade Robert Gazzy.

Bref, lorsque nous sommes arrivés avec Olivier vers 20h20, seul Christophe était là . L’équipe adverse était au complet. Le match était censé débuter à 20h00. Nous imaginons tous l’incroyable moment de solitude de Christophe dans le quart d’heure précédent, un moment qui n’a d’égal que la joie de la femme du mec qui porte le maillot de Marc quand celui-ci raconte ses exploits footballistiques à sa femme Lorène, un fort beau prénom, ma foi.

Passons maintenant à la composition des équipes. Gardien de but : Elisée. Défenseurs : Christophe, Laurent, Greg, Kader. Milieux de terrain : Selim, Florian, Olivier. Milieux offensifs : Moussa et Pierre.

L’équipe adverse ne comptait pas moins de 16 joueurs. Signe particulier : le gardien de but, subtil croisement d’un nain de jardin et du Père Fourras. Dernier point : l’état catastrophique du terrain, un stabilisé version « Kroug de Monsieur Preskovic », impropre à permettre à la qualité technique du Panthéon (sa marque de fabrique) de s’exprimer.

Nous avons débuté la partie à 9, l’un d’entre nous que nous ne nommerons pas (mais, pour info, c’est souvent lui qui organise l’équipe) étant aussi prompt à se changer que Pierre à accélérer (la caravane ne facilitant pas les choses, convenons-en). Après dix bonnes minutes, le surnombre se fait sentir et au terme d’un billard à trois bandes entre une tête, une barre transversale et un genou traînant (peu érotique d’ailleurs), l’AS Bondy ouvre le score.

La première demi-heure est difficile, nous jouons sur un mode « Fort Alamo » et sur les quelques occasions nettes qu’ils se procurent, nos adversaires du soir inscrivent 2 nouveaux buts. Le dernier quart d’heure de la première mi-temps est très équilibré, nos quelques occasions ne se convertissent pas. Une contre-attaque de Bondy dans les dernières minutes leur donne un avantage encore supérieur. 4-0 à la mi-temps pour les locaux, le tarif est lourd et ne reflète pas vraiment la différence de niveau entre les deux équipes.

En seconde mi-temps, le match est très serré, la possession du ballon est légèrement en notre faveur. Mais le scénario de la première mi-temps s’est reproduit et nous avons encaissé 3 autres buts. Score final : 7-0. Trois éléments sont à noter : 1. En dépit du score, nous n’avons pas été ridicules. 2. En seconde mi-temps, il y eut beaucoup d’engueulades entre les joueurs adverses, preuve qu’ils se sentaient menacés par notre possible retour… 3. Elisée a dévié un pénalty sur la transversale, ce qui nous laisse penser que cette saison, nous sommes en réussite sur les coups de pied de réparation.

Un grand merci à toute l’équipe, qui s’est mobilisée, qui a su garder un excellent état d’esprit tout au long du match, un grand merci à la copine d’Elisée qui a fait monter notre moyenne de supporters à l’extérieur.

Le match retour est à notre portée : si nous sommes au complet, je crois sincèrement que nous pouvons les battre. Une référence historique : le 9 décembre 1990, l’OM s’est incliné à l’Abbé-Deschamps 0 – 4 contre Auxerre, ce qui n’a pas empêché le club phocéen d’être champion de France cette année là et meilleure équipe de tous les temps les 3 années suivantes…

Pierre

PS de MAL : je ne peux pas laisser passer sans réagir le dernier commentaire de Pierre concernant l’OM. Bien que le « Club phocéen » continue à faire figurer jusque sur des documents officiels un titre de Champion de France pour la saison 1992-1993, il est public que l’OM a été reconnu coupable de corruption active lors de cette saison, et que pour cette raison il a été déclassé du Championnat de France de Division 1, et relégué en Division 2 par la même occasion.

Cela n’en fait pas la meilleure équipe de tous les temps.